| Abstract: | Agustín Gómez Arcos (Enix, 1933 – Paris, 1998) était un écrivain particulier, étant donné qu’il s’est exilé volontairement et qu’il a tracé son chemin dans le milieu littéraire au moyen d’une langue étrangère. Il a refusé de continuer d’être censuré par le régime franquiste et il a trouvé en France la reconnaissance dont il avait été privé dans son Espagne natale. Il a abandonné le théâtre pour le roman, mais il n’a jamais cessé d’écrire sur la réalité de son temps, sur l’écart social provoqué par la guerre civile espagnole, sur la répression de la dictature et sur la misère de l’après-guerre. En tenant compte des romans de Gómez Arcos comme un exemple évident d’œuvre comme lieu de mémoire, ce travail de fin d’études vise à analyser, selon une approche sociologique, les personnages principaux de deux de ses romans, Ana Non et Maria Republica. La première étant une femme âgée à qui la guerre a arraché un mari et deux fils et qui entreprend un long voyage en traversant le pays du sud au nord jusqu’à la prison où son dernier fils purge sa peine. La seconde étant une jeune femme de parents fusillés, obligée par la pauvreté à se prostituer, qui sera enfermée dans un convent afin de corriger son propre comportement. Deux femmes d’une apparence très différente auxquelles Gómez Arcos attribue une personnalité notamment forte. Toutes les deux, à qui la guerre avait tout refusé, sont opprimées par l’époque qu’elles ont dû vivre et vraiment proches l’une de l’autre à l’encontre de l’ordre établi. |
